Le château de Kintzheim prend place à 260 mètres d’altitude sur les hauteurs de la commune éponyme, dans le département du Bas-Rhin. Kintzheim était connu au VIe siècle sous le nom de Regis Villa. Les rois mérovingiens en avaient fait le centre d’un vaste domaine englobant la vallée de Lièpvre et les forêts du Haut-Koenigsbourg.

Mentionné pour la première fois en 1270, le château est alors une possession des sires de Rathsamhausen. Dès 1379, la branche des Rathsamhausen qui y réside adopte le nom de son bien et se fait appeler Rathsamhausen de Kintzheim. Lorsqu’elle s’éteint en 1480, le château est hérité par Gaspard de Morimont qui le vend à Jean de Hattstatt. Il est racheté en 1492 par la ville de Sélestat. En 1649, cette dernière le vend à son ancien bourgmestre (l’équivalent du maire actuel) Jean Guillaume de Goll, qui le restaure partiellement (donjon, logis, chapelle), sans pour autant y résider. Vers 1740, un ermite occupait une pièce au-dessus de la chapelle et faisait croire que les ruines du château étaient hantées, sûrement pour préserver sa tranquillité.

 

Le château comprend un donjon circulaire complété par un mur-bouclier, des logis et une chapelle. Les ruines sont classées au titre des Monuments historiques en 1965. Depuis 1968, le site accueille la Volerie des aigles, un parc animalier qui attire près de 150 000 visiteurs chaque année. Il offre un spectacle impressionnant et saisissant : le vol en complète liberté des plus grands rapaces du monde dans les ruines du château. C’est dans ce cadre médiéval que les plus beaux rapaces du monde volent à seulement quelques centimètres du public. Cette occasion unique permet d’observer de près des oiseaux inapprochables dans la nature. Grande émotion et sensations sont garanties.

 

 

Créé de 1803 à 1807, le jardin à l’anglaise dans le parc des ruines du château est classé « Jardin remarquable ». Plus de 120 arbres remarquables ont été inventoriés. Le parc n’est pas accessible directement depuis les ruines.